Phobie ou peur : quelle différence ?
Une phobie, c’est bien plus qu’une simple peur. Contrairement à ce que vous avez peut-être entendu, ce n’est pas « dans votre tête » ou une question de faiblesse. Une phobie, c’est une peur intense et irrationnelle face à quelque chose qui ne présente pas de réel danger.
Paradoxalement, vous savez peut-être que votre réaction est disproportionnée, mais elle reste incontrôlable. Par exemple, moi, ex-arachnophobe, je savais bien que les araignées en Suisse ne sont pas dangereuses. Mais cela ne m’empêchait pas de paniquer rien qu’en en voyant une en photo. Palpitations, sueurs, tremblements, vertiges… Ces sensations physiques sont éprouvantes et peuvent durer longtemps après « l’incident ».
Du coup, il y a plein de choses que je m’interdisais de faire, comme aller à la maison du lac de ma tante, car tout le monde le sait : il y a plein d’araignées au bord du lac. Un pic-nic sous un arbre ? Hors de question. Bien trop risqué.
Et vous, quelles sont les situations ou les activités que vous évitez à cause de votre phobie ? Si cela interfère avec votre vie quotidienne, comme cela a été le cas pour moi, il est fort probable que ce soit une phobie.
L’échelle de la peur : un curseur, pas un bouton ON/OFF
Pour moi, une phobie, ce n’est pas un bouton ON/OFF. Je la vois plutôt comme un curseur sur une échelle de la peur :
- L’indifférence
Par exemple, une mouche qui vole autour de moi dans la cuisine ne me fait ni chaud ni froid. - Le dégoût
Si je trouve une limace dans le jardin, c’est gluant et dégoutant, mais cela ne vous empêche pas de vivre. - La peur normale
J’ai une petite montée d’adrénaline quand je vois une araignée, mais aujourd’hui, je peux la sortir et passer à autre chose. - La phobie
Là, le curseur est à fond, c’est la panique : réaction disproportionnée, sensations physiques intenses, comportements d’évitement.
Et vous, où vous situez-vous sur cette échelle ? Imaginez votre propre curseur. Rien que cela peut déjà vous aider à mieux comprendre ce que vous ressentez.
Vous n’êtes pas seul-e
Saviez-vous qu’une personne sur cinq vivra une phobie à un moment de sa vie ? Ce chiffre montre que vous n’êtes pas seul-e. Et surtout, bonne nouvelle : les phobies se traitent très bien. Des méthodes comme l’hypnose, la thérapie cognitive et comportementale (TCC) ou encore la thérapie d’exposition (quand c’est bien fait) peuvent faire des miracles.
Baisser le curseur de votre peur, ne serait-ce que d’un cran, peut déjà transformer votre vie. Pas besoin de devenir totalement indifférent-e à votre phobie. Juste réduire son intensité, c’est déjà une énorme victoire.
Un petit exercice pour changer votre regard
Et si, au lieu de voir votre phobie comme une barrière, vous la considériez comme une opportunité de grandir ?
Demandez-vous :
- Quelle compétence pourriez-vous développer en affrontant votre peur ?
- Comment cela pourrait-il enrichir votre vie ?
Par exemple, Romain, un de mes clients qui avait peur de l’eau, a décidé d’apprendre à nager. Non seulement cela lui a permis de surmonter sa phobie, mais il a également acquis une compétence utile et agréable.
Vous n’avez pas besoin de vous lancer immédiatement dans de grandes actions. Ce simple changement de perspective peut déjà être un premier pas.
Et vous, prêt-e à déplacer votre curseur ?
Les phobies représentent un obstacle, mais aussi une opportunité de mieux se comprendre et de se libérer. Alors, quel serait votre premier petit pas pour commencer à réduire l’impact de votre phobie dans votre vie ?
Pour en apprendre plus sur les phobies, je vous invite à découvrir mon podcast Brin de phobie. Dans chaque épisode, je partage des réflexions, des expériences et des exercices pratiques pour vous aider à mieux comprendre vos peurs et à avancer à votre rythme.
Je vous recommande de commencer par l’épisode 1, où je raconte mon propre parcours avec les phobies et les défis que cela a représenté pour moi.
Brin de phobie est disponible sur toutes les plateformes d’écoute (Apple Podcast, Spotify, …) ou simplement ici :
Si cet article vous a plu, partagez-le avec vos proches ou laissez-moi un commentaire pour me dire ce que vous en pensez. Et si vous souhaitez aller plus loin, sachez qu’il existe des solutions adaptées (comme l’hypnose), pour reprendre le contrôle de votre vie à votre rythme.