Un truc que je fais, et qui peut rendre mon entourage cinglé, c’est de laisser trainer des trucs. Partout. Tout le temps. Ma spécialité ? Les tasses. Et le pire, je crois, c’est quand je ramène ma tasse et que je la pose à côté du lave-vaisselle. Pas dedans. À CÔTÉ ! Je la promène de mon bureau à la cuisine pour la laisser là, bien en évidence. Qu’est-ce que ça me coûterait d’ouvrir le lave-vaisselle et de la mettre dedans ? La vérité, c’est que j’ai la flemme. Mais pourquoi une tâche de quelques secondes me fait-elle cet effet-là ?
Dans cet article, je vous parle de cette sorte de procrastination un peu sous-estimée, mais qui participe subtilement à notre stress et notre charge mentale. Je vous partagerai quelques astuces et réflexions sur le sujet et, en fin d’article, une hypnose guidée pour dépasser la flemme et gagner en proactivité.
La subtile nuance entre flemme et procrastination
La flemme. Un petit mot qui semble presque insignifiant, n’est-ce pas ? Pourtant, c’est le complice de bien des moments de notre quotidien. C’est ce sentiment qui nous pousse à laisser trainer des choses, à remettre des tâches aussi simples que vider la boîte aux lettres en passant devant. Ce n’est pas tant une question de manque de temps que de motivation, ou plutôt, de son absence. C’est cette petite voix intérieure qui nous murmure : « Plus tard, ça peut attendre ».
La flemme, c’est ce sentiment de ne pas vouloir faire quelque chose, même si cela ne prend que quelques secondes. C’est ce penchant pour le confort immédiat, au détriment d’une action rapide et simple qui pourrait nous soulager de cette petite tâche. Mais pourquoi donc une tâche aussi minime peut-elle susciter une telle réticence ?
De l’autre côté, il y a la procrastination. Un mot plus chargé, plus sérieux peut-être. Contrairement à la flemme, la procrastination concerne souvent des tâches plus importantes et des objectifs à plus long terme. C’est repousser délibérément des activités importantes ou des décisions cruciales, sous prétexte qu’elles demandent un effort mental ou émotionnel supplémentaire.
La flemme et la procrastination, bien qu’elles partagent certaines similitudes, sont deux concepts distincts. Alors que la flemme se manifeste dans des situations du quotidien, souvent perçues comme insignifiantes et sans conséquences, la procrastination peut avoir des répercussions plus importantes sur nos objectifs et notre bien-être général. Comprendre ces nuances peut nous aider à mieux les surmonter et retrouver notre motivation à agir.
Les racines de la flemme
Pourquoi est-il parfois si difficile de se motiver pour des actions aussi simples que ranger ses affaires ou vider la boîte aux lettres ? Nous ne voyons pas le mal à repousser à plus tard, car nous ne voyons pas vraiment les conséquences.
La flemme peut trouver ses origines dans divers facteurs psychologiques et émotionnels. Parfois, elle découle tout simplement d’un manque de motivation ou d’intérêt pour la tâche en question. Lorsque nous ne voyons pas l’importance ou la valeur de ce que nous devons faire, il est naturel de ressentir une certaine réticence à agir.
De plus, la flemme peut être alimentée par des sentiments de fatigue, de stress ou d’épuisement. Lorsque nous sommes submergés par nos responsabilités ou que nous nous sentons débordés, il est tentant de repousser les actions qui semblent moins urgentes ou moins importantes. Cette procrastination peut alors devenir un moyen de soulager temporairement notre charge mentale.
Enfin, la flemme peut également être influencée par des habitudes et des schémas de pensée négatifs. Si nous avons pris l’habitude de remettre les choses à plus tard ou si nous avons des croyances limitantes sur notre capacité à accomplir certaines tâches, il peut être difficile de briser ce cycle et de retrouver notre motivation à agir.
En explorant ces différentes dimensions de la flemme, nous pouvons commencer à comprendre pourquoi nous sommes parfois réticents à agir et à trouver des stratégies efficaces pour surmonter ce sentiment d’inertie.
Les conséquences de la flemme
La flemme peut sembler anodine, mais ses conséquences peuvent être bien plus importantes qu’on ne le pense. En repoussant constamment des tâches simples, nous risquons de nous retrouver face à une série de conséquences qui peuvent impacter notre vie quotidienne et notre bien-être.
L’une des conséquences les plus évidentes de la flemme est l’accumulation de tâches. En remettant à plus tard des actions qui pourraient être effectuées immédiatement, nous permettons à ces tâches de s’accumuler et de devenir une source de stress et de surcharge mentale.
Mais peut-être que l’aspect le plus insidieux de la flemme est son impact sur notre bien-être émotionnel. Les sentiments de culpabilité, de frustration ou d’insatisfaction qui accompagnent souvent la procrastination peuvent avoir des répercussions importantes sur notre estime de nous et notre confiance en nous.
La question à se poser pour vaincre la flemme
En général, la personne qui paie pour ma flemme, au bout du compte, c’est moi. C’est moi qui ai une montagne de linge propre à plier, un tas de documents à classer ou pire qui doit courir pour rien. Je vous donne un exemple.
L’autre jour, en rentrant chez moi, le voyant du réservoir d’essence de ma voiture s’est allumé. Je suis passé devant au moins trois stations-service. À chacune d’elle, je me suis dit « pfff je ferais ça la prochaine fois, ça revient au même, là je n’ai pas envie ».
Deux jours plus tard, je pars pour un rendez-vous à Neuchâtel. Je démarre ma voiture et « DING » le voyant s’allume : « Mince, je dois prendre de l’essence. Bon, il y a une station sur ma route, pas de problème. »
Sauf qu’en chemin, je me retrouve bloquée par un camion qui fait une manœuvre interminable, je reste bloquée pendant 10 minutes. Là, le stress commence à monter. J’avais un peu de marge sur mon timing, mais ça risque de devenir serré. Finalement, le camion libère la route, j’arrive à la station et je perds encore quelques minutes. Sincèrement, ce coup de stress, je m’en serais bien passé.
La Mélissa d’il y a deux jours, j’avoue que je lui en ai un peu voulu. Elle, elle avait juste la flemme. Juste pas envie de prendre le temps de faire le plein alors qu’elle n’avait absolument rien d’autre à faire à ce moment-là.
Ce qui est intéressant c’est que pour le cerveau, lorsque nous remettons à plus tard, ça revient au même que déléguer à quelqu’un d’autre. La Mélissa du futur, pour mon cerveau, ce n’est pas vraiment moi. C’est une autre Mélissa. Et elle, ce n’est pas son problème, elle n’aura qu’à se débrouiller.
D’accord, c’est normal d’avoir la flemme de temps en temps. Pour de petites choses sans « importance » comme mettre ma tasse dans le lave-vaisselle. Ça m’ennuie, ce n’est pas urgent et ça pourra bien être fait plus tard.
Oui, mais par qui ? Quelle version de moi devra s’en occuper à ma place ? Est-ce que ça me coûte plus maintenant ou est-ce que je vais le payer plus tard ?
Et je ne dis pas non plus qu’il faut toujours tout faire tout de suite, ce n’est pas une ode à la productivité. Nous avons aussi le droit de lâcher-prise. Mais, c’est bien de se poser la question : qui (à savoir quel Moi) devra le faire à ma place et dans quelles circonstances ?
C’est une question très simple, qui ramène un peu de bienveillance envers moi-même et qui m’économisera du stress plus tard. Elle me libère d’une charge mentale supplémentaire. Parce que mine de rien, toutes ces petites choses que j’ai la flemme de faire, j’y repense, je m’en rappelle. Et mis bout à bout, ça peut faire pas mal de choses qui s’accumulent.
Une hypnose guidée pour dépasser la flemme
Cette séance d’hypnose vous permettra de vous connecter à vos émotions et explorez les croyances limitantes qui sous-tendent vos habitudes de procrastination. Vous découvrirez comment changer votre perspective et passer à l’action.
Passez à l’action
Si vous êtes prêt-e à passer à l’action et à surmonter la flemme, je suis là pour vous accompagner. Ensemble, nous explorerons les racines profondes de ce comportement et reprogrammerons votre esprit pour adopter des habitudes plus proactives et transformer votre vie.
Des questions ? J’y réponds volontiers par téléphone, Whatsapp, e-mail ou lors d’un appel découverte gratuit de 30 minutes.