« Ce qui est fait n’est plus à faire » ; « Ne pas remettre à demain ce qui peut être fait aujourd’hui » ; « Un aujourd’hui vaut deux demain ». En voilà des dictons prometteurs pour arrêter de procrastiner, pas toujours facile à appliquer.
Si nous avons tous une vague tendance à repousser les corvées ménagères ou des tâches ennuyantes au travail, procrastiner est chez certains un comportement systématique.
Pourtant, la procrastination n’est pas liée au caractère de la personne, ni à une mauvaise gestion du temps. Ce n’est ni de la paresse ni de la détente, au contraire, c’est épuisant. D’ailleurs, étymologiquement, « procrastination » est issu du grec ancien « akrasia » : faire quelque chose contre notre meilleur jugement.
C’est donc plus une forme de violence envers soi-même. La personne est non seulement consciente qu’elle évite la tâche en question, mais aussi que c’est une mauvaise idée. Pourtant, elle le fait quand même, malgré les conséquences négatives que cela risque d’avoir. C’est complètement irrationnel, non ?

Alors pourquoi procrastinons-nous ?
Quels sont les conséquences de la procrastination ?
Si à court terme la solution fonctionne, au final, la personne risque de se sentir encore plus anxieuse, frustrée, stressée, etc. C’est un cercle vicieux, où les émotions et les ressentiments négatifs se renforceront à chaque fois que la tâche en question réapparaîtra. Et à cela viendront s’ajouter la rumination et la culpabilisation.
En outre, procrastiner augmente, par exemple, le risque de stress chronique, d’anxiété ou de maladies chroniques et baisse la satisfaction dans la vie en général.
Quatre astuces pour arrêter de procrastiner
1) La « Bigger Better Offer – B.B.O. » de Judson Brewer
Savez-vous pourquoi les souris de laboratoire mises dans un labyrinthe mémorisent le chemin vers la sortie ? Parce qu’à la fin, soit elles reçoivent un petit bout de fromage, soit elles évitent une punition. Il y a donc une récompense en jeu.
Notre cerveau, comme celui des souris, fonctionne à la récompense. Il faut donc découvrir ce que nous « gagnons » en procrastinant et nous faire une meilleure offre. Une qui nous permette de gérer les émotions difficiles et les états d’âmes négatifs que nous ressentons sur le moment. Pour s’assurer que cette meilleure offre ne soit pas une autre forme de procrastination, la solution doit venir de l’intérieur et ne dépendre de rien d’autre que nous-même.
Par exemple, en se traitant avec bienveillance et compréhension par rapport à nos erreurs. Le Dr Sirois a d’ailleurs démontré, dans une étude de 2012, que l’auto-compassion nous préserve des réactions négatives et augmente la motivation.
Essayez de reformuler votre discourt intérieur en allant dans ce sens, en y incluant un aspect positif. Vous pouvez par exemple vous remémorer une expérience similaire, où faire la tâche en question s’est avéré être acceptable et/ou repenser aux bénéfices que vous en avez retirés.
2) Faites le tri de vos émotions
3) Fragmentez un objectif en petites tâches
- Sortir les produits d’entretiens, les pattes et les linges du placard
- Laver les miroirs de la maison
- Faire la poussière sur les meubles
- Nettoyer la cuisine, puis les salles de bain
- Passer l’aspirateur
4) Essayez la méthode Pomodoro
Conclusion
Besoin d’un coup de pouce pour arrêter de procrastiner ?
Si la procrastination est toujours un problème pour vous, nous pourrons à travers quelques séances d’hypnose, aller à la source de ce mécanisme pour trouver de nouvelles solutions et le dépasser.